Dehors, ils sont attendus par un homme assis sur une grande dalle de pierre. Robin se fige, il ne fait pas un geste pour dissimuler Florial mais l'homme paraît tranquille. De part et d'autre, ils prennent le temps de s'observer un court instant. L'homme est vêtu d'une ample robe verte. Ses cheveux sont parsemés de blanc mais son visage ne montre aucune ride ni marque de vieillesse. Son expression est sereine et imposante.
- Que faites-vous dans ce lieu sacré ? s'informe celui-ci d'une voix grave et autoritaire.
- Pardonnez-moi, s'excuse Robin, j'ai cherché un abri pour passer la nuit. J'ignorais que cette grotte était sainte.
- D'où viens-tu pour ignorer cela ?
- Je suis originaire du village des Trois Routes.
- Je n'ai jamais entendu parler de ce village, réplique l'homme en le détaillant de la tête aux pieds.
Puis apercevant Florial :
- Es-tu venu capturer un gnome ? tonne-t-il en se levant brusquement.
- Non, non, le rassure Florial. Nous sommes amis. Mille excuses pour notre intrusion. Ce jeune homme veillait sur moi et...
- Un humain qui prend soin d'un élémental ! reprend l'homme. L'histoire est assez rare pour que vous me racontiez tout cela. Je suis un druide et le gardien de ce lieu et vous me devez à ce titre des explications. Approchez et asseyez-vous près de moi, commande-t-il en reprenant sa place.
Les deux compagnons rassurés, restent cependant sur leurs gardes. Ils obéissent à l'ordre et se relaient pour lui conter leur aventure. Le druide les écoute attentivement sans les interrompre, enfin il commente :
- Ainsi donc, vous êtes arrivés par le couloir de l'ombre. Vous n'êtes donc pas originaires d'ici. Vous êtes des passagers du temps.
Et toi, dit-il à Robin, tu viens à la recherche de ton étoile intérieure. Cette initiation que tu as reçue hier t'a mis en relation avec ta partie divine. À partir d'aujourd'hui la lampe de ton chemin s'est allumée. Tu n'es plus un pèlerin qui erre sans lanterne, bien que ton ami t'ait mené comme on aide un aveugle. Il a d'ailleurs été récompensé de son courage et de son dévouement. Ses épreuves étaient aussi lourdes que les tiennes.
Florial, continua-t-il en s'adressant au gnome, tu as décidé de lier ton sort à celui d'un humain et ton âme a gravi un degré supplémentaire. Toi aussi tu as reçu le rayon de ton étoile, il a illuminé le réceptacle dans lequel est enchâssé le don.
Vous êtes complémentaires et pourrez désormais exercer le don de guérison. Toi, Robin, tu possèdes le magnétisme et toi, Florial, la science des potions et des remèdes.
- Comment se fait-il que nous arrivions toujours au bon endroit et que nous rencontrions les bonnes personnes ? questionne naïvement Robin.
- Vous êtes des pèlerins. C'est-à-dire que vous avez entrepris une recherche particulière et vous recevez progressivement des réponses en fonction des étapes que vous franchissez. Votre guide invisible vous place sur la route mais c'est vous qui effectuez le travail.
- J'ignorais que je possède un guide, relève le jeune homme.
- Comme nous tous, reprend le druide. Florial le sait et il s'adresse à lui de temps en temps. N'est-ce pas ?
Sans attendre de réponse il annonce :
- Attendez-moi ici. Maintenant je dois vous remettre un cadeau en vertu des pouvoirs qui me sont conférés.
Tandis que le druide pénètre dans la grotte, Robin questionne Florial.
- Tu ne m'as jamais dit que nous étions guidés.
- Je ne savais pas si j'étais autorisé à te le dire.
- Autorisé par qui ?
- Les guides.
- Tu peux quand même me révéler qui ils sont ?
- Eh bien ! Ils peuvent être des anges, des morts ou des entités qui nous veulent du bien. Plus nous évoluons, plus nous percevons leur présence.
- Encore des êtres qui interfèrent dans nos actions, grogne Robin.
- Pas du tout. Ils connaissent notre vœu le plus évolué et veillent à nous placer dans les conditions idéales de réalisation.
- Pourquoi ce... druide, prononce Robin après avoir cherché ce nouveau mot, nous aide-t-il ?
- Cet homme sage est en relation avec les forces cosmiques. Ses méditations et ses visions l'amènent à communiquer avec toutes sortes d'êtres. C'est sa mission de mettre les humains en relation avec les esprits supérieurs. Ce qu'il est important de savoir c'est que si les êtres connaissants encouragent les autres à évoluer c'est que nous sommes tous liés. Si un progresse toute la chaîne progresse à son tour.
- Parfois tu m'étonnes de savoir tout cela, conclut le garçon.
Le druide a entendu la fin de la conversation en sortant de la caverne.
- Cet élémental est inspiré, il a souhaité émerger de sa condition, c'est pour cela qu'on l'a attaché à ta personne. D'ordinaire nous attribuons à ces créatures la charge d'une plante ou d'un petit animal mais on peut dire que celui-ci a de l'ambition.
- J'ai fait tout mon apprentissage auprès d'un déva qui s'occupait d'un jardin de monastère, révèle Florial.
Robin reste bouche bée, il croyait connaître son compagnon et s'aperçoit que celui-ci est entouré de mystère.
Le gnome plutôt discret, éprouve soudain le besoin de parler de lui. Il est reconnaissant envers les deux humains de s'intéresser à un élémental et pense devoir dès maintenant s'ouvrir davantage.
- Lorsque j'étais un tout jeune gnome j'adorais observer la végétation, cette multitude de variétés me fascinait. Mais plus encore les fleurs, leurs fragrances, leurs nuances ravissaient ma sensibilité. Beaucoup de mes camarades se consacraient à la sauvegarde d'une plante, voire d'une espèce locale. Moi, elles me séduisaient toutes. Je façonnais des jardins pour ma mère, je fleurissais la maison. J'ai voulu tout savoir sur elles pour mieux les soigner. J'étais curieux et j'avais soif d'apprendre. Dans un groupe de voyageurs que notre village a hébergé quelques jours, se trouvait un gnome dont une partie de sa famille s'était attachée au service d'un monastère. Il parlait avec admiration du jardin où l'on cultivait certaines variétés de roses et les simples, plantes aromatiques et médicinales. Je lui posais tant de questions qu'il proposa à mes parents de m'envoyer faire un apprentissage. Mon père qui avait déjà deux fils qui le secondaient dans son travail de forestier ne vit aucune objection à ce projet. Il m'accompagna jusqu'au monastère avec les recommandations du voyageur. Peu d'entre nous quittent leur village et leur tribu car nous sommes souvent très spécialisés et liés à notre sol natal. L'envie d'accroître le champ de ses connaissances est assez rare pour qu'elle soit encouragée.
Au cours de la dizaine d'années que je passais là-bas, j'acquis un savoir pointu en pharmacie. Le déva du lieu me donna un enseignement et m'encouragea à utiliser cette science. Un jour je décidais de repartir au village pour les en faire bénéficier.
Jamais Robin n'avait entendu Florial parler aussi longuement. Il est très fier de son ami et mesure la chance qu'il a d'être son compagnon. Le druide parait étonné de l'érudition et des compétences d'un élémental mais il sait que dans toutes les formes de vie, certains individus se distinguent et deviennent des exemples ou des maîtres pour leurs semblables.
Il se met debout et leur intime :
- Levez-vous, je vais vous remettre des objets qui vont être utiles à l'exercice de vos dons.
Pour toi, Florial, voici une baguette de sourcier, elle a été taillée dans un noisetier de l'enceinte sacrée. Elle est particulièrement sensible et fiable. Où que tu sois, tu trouveras l'eau, élément vital indispensable à tous les êtres.
Florial très ému tend déjà ses mains vers la baguette quand le jeune homme remarque.
- Elle est trop grande pour lui, elle mesure au moins quatre ou cinq fois sa taille.
Le druide se met à rire et se moque gentiment de Robin.
- Ne commences-tu pas à t'habituer aux prodiges ? Florial n'est pas en peine de rétrécir cette baguette à ses proportions. L'objet ne perdra rien de ses qualités.
Robin rougit de s'étonner encore de cette magie qui parait si naturelle aux personnes qu'il croise dorénavant, il se demande s'il est encore digne du cadeau promis. Florial, lui, comme l'avait prédit le druide, a rapetissé sa baguette et cherche un système pour l'accrocher à sa ceinture. Finalement il la suspend à un lien autour de son cou.
- À toi Robin, reprend le druide.
Il ouvre une petite bourse de velours noir et un rayonnement en surgit. À l'intérieur repose un cristal taillé magnifiquement dans une pierre d'une parfaite transparence.
- Voici un cristal de diamant, il a une immense valeur. Pour les hommes ordinaires c'est très souvent une valeur vénale mais pour les sages c'est un puissant focaliseur qui accentue les actions curatives. Il capte les forces telluriques et restitue une énergie revitalisante. Il sera un auxiliaire puissant lors des séances de soins. Un cristal est vivant, il doit être manipulé et traité avec respect. Porte-le sur toi en permanence, touche-le, rentre en contact avec lui. Il va s'harmoniser avec ta vibration personnelle. C'est à la fois un symbole et un talisman. Il correspond à ton étoile intérieure, communique avec elle et amplifie ta puissance. Utilise-le toujours dans une intention pure sinon il peut augmenter l'influence des pensées négatives.
- Merci, dit Robin, conscient de détenir désormais un extraordinaire pouvoir.
- Je te montrerai comment s'en servir et comment le placer sur le corps d'un malade. Tu devras après chaque utilisation le recharger et le purifier car il conserve la mémoire. Il faudra le débarrasser des ondes malsaines qu'il aura pu emmagasiner.
Les deux compagnons courbent la tête avec reconnaissance et déférence. Le druide les regarde avec le sentiment d'avoir été l'instrument de la bonté et de la justice divine.
Robin et Florial, à présent, découvrent le site dans lequel ils se trouvent. Le jeune homme l'avait aperçu au crépuscule et dans la nuit claire mais ne s'était pas fait une idée précise de sa configuration. Dix rochers debout forment un cercle en avant de la falaise. Le site est bordé de hêtres et de buissons qui l'abritent d'un rempart végétal.
- Cet endroit est découvert et pourtant j'ai la sensation d'être à l'intérieur. Non pas enfermé, plutôt dans un contenant qui crée une autarcie. Le magnétisme est prenant, pénétrant, environnant, déclare Robin.
Le druide sourit et explique :
- Tu ressens l'énergie et ton esprit s'éveille. Cette enceinte que l'on appelle un cromlech, est sise à l'endroit exact où les énergies telluriques, de la terre, communiquent avec les énergies célestes, du cosmos. Elle crée un champ, une sphère qui nous amène à percevoir les mystères de l'univers. La terre est fille du ciel, elle en fait partie. Ce lieu que nous avons délimité par des menhirs, pierres monumentales dressées, représente une portion du cosmos, le système solaire, les planètes qui se meuvent autour de leur centre le soleil. Nous pouvons étudier ici la science astronomique qui nous enseigne ce mouvement des planètes, la science astrologique qui nous enseigne les influences de leurs énergies.
- Comment ces lumières du ciel peuvent-elles nous influencer ? questionne Robin.
- Tu constates tous les jours l'influence du soleil sur la nature, et aussi celle de la lune. Demande à Florial de t'expliquer comment pousse la végétation, comment naît la vie. Pourquoi certaines dates conviennent mieux pour les cultures ? Les autres planètes influent de la même manière.
Nous étudions les cycles. L'observation du cycle annuel qui a déterminé le calendrier correspond au cheminement de la terre, de la lune, du soleil. Pourquoi ne pas tenir compte du mouvement des autres astres ?
- Ton discours est sensé. Lorsque je m'extasie sur la beauté du firmament, je le regarde comme un phénomène grandiose mais je ne cherche pas forcément à comprendre sa raison d'être.
- L'interaction entre tout ce qui existe dans l'univers est la clé de la compréhension. Ce lieu enseigne encore la correspondance entre l'humain et le cosmos. L'humain vit un cycle général : la vie, et de multiples cycles : celui des âges, enfance maturité vieillesse, celui de l'année, celui des saisons. Et puis d'autres cycles qu'il serait trop long de te révéler ici. Tu dois surtout apprendre que la vie étant un cycle, après la mort, un nouveau cycle recommence.
- Ah ! Cela je l'ai expérimenté, j'ai retrouvé une de mes vies précédentes.
- Excellent, reprend le druide, tu es en train d'accéder à un éveil de conscience. Donc tu peux vérifier par toi-même mes propos. Une autre clé est la vérification par son propre vécu de ce que l'on nous dit. Nous transcrivons ces cycles par le symbole du cercle. Il représente aussi le ventre de la mère, l'enceinte où naît la vie.
- Dans la grotte nous avons remarqué des gravures de cercle et aussi de spirale, précise Robin.
- Parfait, vous êtes observateurs et votre intelligence est vive. Le cycle n'est pas un mouvement uniforme, lorsqu'il recommence, il n'est pas identique au précédent. Une année qui succède à une autre n'est pas sa répétition exacte. Un être naît puis grandit, évolue, il meurt puis renaît pour commencer une existence différente, c'est une spirale. La spirale est la dynamique du cercle. De même le cosmos évolue depuis la nuit des temps.
- Je pressens que cet enseignement ouvre sur un programme illimité.
- Sur l'infini et l'éternité, c'est à la fois simple et complexe.
- Je pourrais m'arrêter ici et bénéficier de cet enseignement mais je sens une force qui me pousse à continuer ma quête.
- C'est un choix, Robin des Trois Routes. Tu as découvert en toi un don que tu as hâte d'exercer. Ne t'en prive pas, cela serait régresser que de le rejeter. N'oublie pas non plus qu'il peut s'utiliser de multiples manières et partout puisqu'il est en toi.
Florial s'est tu tout au long de la conversation, il l'a enregistrée mais il en possède, comme tous les élémentaux, des notions importantes. Il a été distrait par la présence de la multitude d'êtres de son peuple qui bénéficiaient des ondes de cette région. Le druide s'était montré indigné lorsqu'il avait pensé que Robin l'avait kidnappé. La relation entre ces hommes sages et le petit peuple prouvait leur élévation et leur connaissance des autres plans. Le gnome vient d'être alerté par les dernières phrases échangées. Deux possibilités s'offrent à eux. Lui-même n'a pas le pouvoir de décision. Il sait plus ou moins ce que Robin doit encore rencontrer. À chaque instant le libre arbitre de l'humain peut l'orienter vers l'une ou l'autre direction. D'adorables représentantes de sa race regardent le gnome avec un aimable intérêt. Comme ça serait bon de fonder une famille !
Robin se lève et prend son sac en bandoulière.
- Je dois repartir, décide-t-il.
- Bien, dit le druide. Je vais vous raccompagner. Nous allons passer par une ferme où vous prendrez des provisions. Je dois encore vous faire quelques révélations.
Ils se mettent tous debout et quittent le lieu saint pour reprendre la route.
Robin prend la parole :
- Tu nous as dit que nous étions des passagers du temps, que veux-tu dire ?
- Vous n'appartenez pas à cette époque.
- Comment cela peut-il se faire ? Ce que je vois ici m'est familier.
- Les passages que tu prends peuvent t'amener dans toutes sortes d'espace temps. Tu as déjà vécu ici.
- Pourquoi revenir ? Ai-je encore commis quelques fautes ?
- Non, le rassure le druide.
À cet instant ses yeux semblent voir au-delà et il se met à décrire les détails de sa vision. Il explique.
- Tu étais une femme, curieuse et ouverte. La vie d'une femme est souvent cantonnée au service et rares sont celles qui peuvent échapper à la condition imposée par la société. Tu avais une famille. Malgré ton envie de te joindre à notre ordre tu as du t'en occuper. Une épidémie a décimé une partie de la population. Tu as officié avec zèle et dévouement, sans indulgence pour toi-même, ne voyant que ton rôle de soigner et soutenir les autres. En revenant ici tu as retrouvé naturellement tes capacités thérapeutiques pour aider ton compagnon. Tu as donc mérité de recevoir des enseignements auxquels tu avais renoncés par bonté d'âme. Tu as acquis définitivement le pouvoir de guérison que tu ignorais et que tu as pratiqué sans faillir.
Les révélations remplissent Robin de reconnaissance et lui font percevoir les notions de justice et d'équité. Un détail le surprend cependant sans toutefois le déranger.
- Tu as dit que j'étais une femme, comment est-ce possible ?
- Le sexe n'est qu'une des deux éventualités. Le genre humain peut s'exprimer par l'une ou par l'autre, peu importe. Au cours des cycles nous empruntons les différentes caractéristiques et sensibilités selon ce que nous avons choisi comme parcours.
- Cela est vraiment étrange pourtant j'arrive à en discerner la raison. Et pour les gnomes ?
- Il en est ainsi pour tous les êtres soumis aux lois de la dualité.
Ils marchent un moment, chacun plongé dans ses réflexions, le druide attentif aux demandes des pèlerins. Robin regarde tout autour de lui en guettant les indices qui pourraient lui restituer des épisodes de son passé.
- Combien de temps sépare nos deux époques, demande-t-il.
- Probablement plusieurs siècles, je dirais peut-être cinq ou six.
- Veux-tu que je te décrive notre siècle et ce que je connais de notre histoire ?
- Je n'y tiens pas, refuse le druide. Parfois quelques visions me viennent et je sais que le don de prophétie peut-être précieux pour guider les humains et démontrer les possibilités de l'esprit. Je pense pourtant que trop de détails annonceraient un futur déterminé et inéluctable. Le fatalisme n'aide pas à l'évolution. Être averti pour agir en conséquence est nécessaire mais connaître la fin avant d'avoir vécu est frustrant et paralysant. D'autre part, je n'ai pas le droit de modifier le cours des événements.
Arrivés à la ferme, le druide leur fait remettre quelques victuailles. Ils puisent de l'eau et souhaitent dédommager le propriétaire. Ce dernier refuse car il est heureux d'obliger le saint homme et ses protégés. Ils repartent ensemble jusqu'à la lisière du bois.
- C'est ici que nous devons nous quitter, déclare le druide. Traversez le bois vers le sud. Dès que vous sortirez de l'ombre du bois, vous serez là où vous l'aurez souhaité durant votre marche. Adieu, mes amis.
Les pèlerins remercient encore puis tournant le dos au passé, ils pénètrent hardiment dans la futaie.
- À quel endroit veux-tu te rendre ? questionne Florial.
- Depuis que nous avons reçu nos dons, j'espère pouvoir m'en servir pour soulager ceux qui souffrent. Je désire encore voyager mais j'aspire aussi à me rendre utile. Que nos pas nous mènent là où on a le plus besoin de nous !
- Ton raisonnement est le mien, appuie Florial.
En passant la limite indiquée, les deux amis sentent palpiter contre leur poitrine la vibration de leurs cadeaux respectifs.