TREIZIÈME ÉPISODE

 

   - Tu t'y habitueras vite, assure le lutin pendant qu'ils regagnent la chambre.

   - Probablement, comme à tout ce que j'ai vécu ces derniers temps.

   - Tu as connu beaucoup plus terrible.

  - Comme tu dis ! Cependant les faits étranges étaient entrecoupés par d'autres plus habituels. J'avais quelques repères.

   - La vie est idéale ici.

   - J'en suis certain. Sauf que je ne suis pas d'ici.

   Arrivé à sa porte, le jeune homme la montre.

   - Mon nom inscrit par exemple, cela prouve que je devais venir.

  - Tu étais attendu effectivement. Tout se fait très vite, comme ça ! lui prouve-t-il en faisant apparaître d'un signe son propre nom à la place de l'autre.

   - Évidemment. Tu as raison, je vais m'y faire.

   Dans les draps soyeux, le jeune homme s'abandonne avec confiance et il s'endort laissant son enveloppe de chair au repos. Son corps astral s'élance enfin pour une exploration onirique.

   Robin voyageait sur une monture blanche et dorée en compagnie de nuages véloces dont la ouate accrochait la lumière. L'étrange panorama qu'il survolait, se déroulait en tons d'ocre et de vert, sillonné ou ponctué de bleu et d'argent. Les grandes ailes du pégase, qui s'agitaient dans un mouvement ample et régulier, claquaient dans l'air froid et léger. La courbure du sol était surprenante et la terre formait un bol renversé. Le point de vue déroutant attirait le pèlerin vers le vide. Il détacha ses mains un instant de la crinière et se pencha pour goûter l'ivresse de l'abîme. Il bascula emporté par sa curiosité et son élan impulsif. Dans sa chute il réalisa que son vol l'emporterait au-delà du rêve.

   Robin se réveille et se relève d'un bond, mi-rassuré par le contact stable du lit, mi-effrayé par la sensation récurrente du songe. La blancheur des draps le replace dans la situation aérienne et le vertige bouscule ses perceptions. Par les fenêtres entrouvertes, il entend le claquement reconnaissable des ailes des créatures mythiques. Le père donne sa première leçon à la jeune novice. Les hennissements de la pouliche éclatent en cris de joies enfantins. Elle possède dans ses gènes la maîtrise céleste du père et celle terrestre de la mère. Ces avantages conjoints lui confèrent dynamisme et liberté et lui permettent d'apprendre vite.

   Le jeune homme s'est approché de la fenêtre et se réjouit, avec une réserve d'étonnement, du spectacle incroyable auquel il assiste. Il se tient au montant de l'ouverture proche de l'étourdissement avec une désagréable sensation d'insécurité. La fraîcheur matinale l'aide à se reprendre et il décide de partir à la découverte de cet univers de merveilles.

Brindille perché sur son épaule, Robin parcourt les couloirs et corridors. Il n'ose pas ouvrir les portes des pièces fermées, il se contente de traverser celles qui sont ouvertes et qui le transportent à chaque visite dans des époques et des lieux aussi divers qu'inconnus. Ici sont recrées des ambiances, des décorations élaborées par des cultures de toutes provenances, qu'elles soient riches ou confortables, modestes ou d'un dépouillement presque acétique. Les matériaux et les techniques qui les ont façonnées montrent des dextérités d'utilisation extrêmes avec des connaissances à divers degrés d'évolution. L'une d'elle est une grotte dont le mobilier minéral se borne à exploiter des cavités, plate-formes et aspérités naturelles. Une autre est d'un maniérisme, d'un raffinement et d'une préciosité luxueuse. L'une est d'un agencement fonctionnel sobre, l'autre d'une complexité d'usage que Brindille tente d'expliquer au jeune homme. Parfois les motivations d'emplois ne lui paraissent pas d'une clarté limpide, parfois elles paraissent vouloir révolutionner les modes de vie. Tant de nouveautés n'étonnent pas le pèlerin qui ravi de ces découvertes se sent parfaitement à l'aise. Il goûte même un je ne sais quoi de connivence et de familiarité à déambuler dans ce dédale d'expressions chaotiques. Il finit par revenir dans la galerie de portraits où il est passé la veille. Les pièces sont probablement les habitations de ces personnages dont les apparences divergent autant.

   Le géant l'attire encore par sa personnalité hors du commun et les machines qui l'entourent ont un aspect menaçant. Effectivement à regarder de plus près, le géant ne montre aucune frayeur peut-être même au contraire de la satisfaction. Le jeune homme se tourne vers d'autres tableaux. La plupart sont des représentations humaines. Quelques-uns s'en approchent et une minorité, qui prend une importance déplaisante, présente des caractères totalement étrangers. Robin se force à penser que ces créatures font partie de l'ordre divin. Même si leur rencontre lui provoquerait nausées et terreurs, il accepte de les considérer avec objectivité et de n'apprécier d'eux que leur grandeur d'âme. Leurs noms sont notés sur des plaques gravées en bas du tableau et les écritures sont souvent incompréhensibles. Elles n'utilisent pas l'alphabet habituel ou sont composées de signes et de dessins inconnus.

   Le pèlerin continue sa visite et parvient dans un jardin intérieur, entouré par une galerie semblable au cloître des monastères. Il doit occuper la position centrale des bâtiments et l'atmosphère pulse et rayonne la lumière autant qu'elle en reçoit.

   Yzériel est là, source de la lumière, source de l'eau, source de la vie. Son chant crée la vibration qui anime toutes choses et toutes créatures et dans la communion qui s'établit avec sa création, son corps se métamorphose tantôt gemme, tantôt fleur, tantôt animal sous les plus gracieux aspects. Le spectacle saisit Robin, l'enchante, l'hypnotise et l'attire par sa prodigieuse magie. Il avance vers la fée qui lui tend alors sa main et murmure :

   - Robin, mon amour, je t'attendais.

   Tout tourne autour du jeune homme, une spirale s'empare de l'environnement et l'entraîne dans son mouvement vertigineux. Il sombre soudain dans un abîme noir.

   Lorsqu'il émerge de sa transe, il est étendu sur son lit. Filwellyn lui baigne les tempes d'un linge humidifié par des essences de fleurs. Baldil lui chuchote des incantations à l'oreille et un être minuscule lui évente le visage, agitant ses ailes à la vitesse d'un oiseau mouche.

   - Comment va-t-il ? s'inquiète la voie mélodieuse de la fée.

   - Il s'éveille, commente l'elfe.

   - Que se passe-t-il ? gémit Robin.

  - Ne t'agite pas, conseille Brindille. Ton cerveau n'a pas encore opéré complètement ton transfert d'un monde à l'autre.

   - Il a besoin de reprendre ses esprits calmement, dit Yzériel. Viens, Fil. Confions-le à Brindille, nous reviendrons plus tard.

   Dans un état semi-comateux, Robin pose les mains sur son plexus solaire, il se sent bouleversé et tente de s'apaiser par son magnétisme personnel. Il se sent décalé, à cheval sur une lisière inconfortable qui oscille dangereusement d'un bord à l'autre. Il n'a jamais ressenti le mal de mer et c'est pourtant cet effet de houle fluctuante qui le malmène. Il  présente tous les symptômes qu'avait décrits l'elfe.

   - Brindille, geint-il. J'ai peur !

   - Peur de quoi, mon ami ?

   - Peur de tout ce qui arrive, de ces lieux étranges, de ces pouvoirs, des créatures. De l'amour de cette femme qui n'en est pas une... je l'ai vu changer. C'est terrifiant !

   - Mais non ! C'est surprenant, soit, mais c'est plutôt merveilleux.

   - Cela me dérange.

   - Ce n'est quand même pas aussi terrible que converser avec un mort.

   - Je ne sais pas. La mort est régie par des lois humaines.

   - La magie aussi.

   - Nous la redoutons.

   - La magie noire. Pas celle-ci, vous amalgamez tout.

   - Comment faire la différence ?

   - Elle est énorme. C'est comme si tu confondais le bien et le mal.

   - Les prêtres parlent de sorcellerie.

   - C'est pour mieux contrôler leurs adeptes et les empêcher de penser intelligemment. As-tu à te plaindre de ce que tu as connu jusqu'ici ? N'as-tu pas évolué ?

   - Cela va trop loin. Maintenant je doute.

   - Tu doutes de quoi ?

   - De l'amour de cette femme mystérieuse, de cet éden parfait, de cette beauté permanente. J'ai peur que cela disparaisse.

   - Ici tout est tangible et ne disparaît pas. C'est aussi réel que ton monde humain.

  - Comment en être certain ? C'est trop incroyable. Les incursions du merveilleux dans l'humanité c'est exaltant, curieux, amusant. Y vivre totalement, m'effraie.

  - C'est une apparence parmi d'autres, c'est un plan de conscience, les mondes parallèles sont multiples. La chance t'est proposée d'y pénétrer vivant, d'y être accueilli, aimé. Que peut-on vouloir d'autre ?

   - Je ne suis pas prêt. Pourquoi cette femme m'aime-t-elle ? Je ne la connais pas.

   - Tu te trompes. C'est celle qui t'est destinée. Vous vous êtes promis l'un à l'autre.

   - Je ne suis pas sûr que l'on ne décide pas pour moi.

   - N'as-tu donc rien compris ?

   - J'ai besoin de temps pour réfléchir.

   - Ah, le temps ! C'est ce que vous avez le plus de mal à lâcher.

   - Si vous m'aimez vraiment, accordez-moi cela.

   Brindille se retire doucement de la conscience du pèlerin, il se met en veille prêt à bondir à la moindre sollicitation. Il ne veut pas influencer Robin bien que cela le démange d'agir insidieusement pour faire pencher le garçon vers la situation qu'il estime la meilleure pour tous les deux. Il se l'interdit, sachant qu'une manipulation quelconque est préjudiciable, d'autant que tous les intervenants concernés pourraient la lui reprocher. S'il y a bien quelque chose dont il ne veut pas être responsable, c'est nuire à Yzériel.

   Robin se retrouve seul face à lui-même. Il est arrivé au bout de son aventure. Lui qui rêvait de parcourir le monde, il pense être arrivé dans un lieu clos. Magnifique, enchanteur, certes ! Mais enfermant et déroutant. Ses jambes et ses reins le démangent de parcourir des distances, de marcher jusqu'à l'horizon et de voir celui-ci s'éloigner en déployant le champ infini du possible, de l'imprévu, de la découverte. Ici plus que jamais, tout peut arriver mais d'une manière si obligatoire, si inéluctable qu'elle est trop prévisiblement insolite. Ce qu'il a appris ou redécouvert, fait partie intégrante avec lui-même, provient de sa nature humaine. Cela a quelque chose de logique et de compréhensible. Ce qu'il ne s'attend pas à trouver ici. Savoir que tout cela existe est une chose, s'y abandonner définitivement est impossible, du moins pour l'instant.

   Et cette femme extraordinaire, si sûre de l'aimer et d'être aimée de lui. D'où lui venait son assurance ? Elle est si parfaite et exceptionnelle qu'il ne croit pas une seconde que lui, Robin, puisse l'intéresser. Un simple mortel émouvoir une fée ? Quel sens aurait leur existence s'il suffisait de vouloir pour avoir ?

   Les autres créatures paraissaient être à son service et lui devoir jusqu'à leur moindre souffle de vie. Le jeune homme pacifiquement rebelle a refusé d'agir sous le commandement de qui que ce soit et ne veut être soumis à aucune autorité pas plus que d'y contraindre quiconque.

   Il doit fuir. Il remercie Merlin de lui avoir montré ces merveilles mais il n'est pas fait pour y séjourner. Il veut exercer son don, être utile. Voilà sa destinée : revenir parmi les hommes et veiller sur eux.

  Dès que la nuit étend son ombre, silencieusement, sans se douter de la présence permanente de Brindille, il récupère ses maigres affaires, traverse la demeure paisible et reprend en sens inverse l'allée qui l'a conduit jusqu'ici. Personne n'intervient pour le retenir.          Filwellyn lui a affirmé qu'il était facile de repartir, c'était le moment de vérifier ses dires.

   La grille du jardin est ouverte. Le jeune homme s'apprête à la pousser quand une silhouette pâle se jette en travers du chemin. La jeune licorne a senti le départ de son ami et elle interpose le rempart de ses plumes en renâclant doucement.

   - Laisse-moi passer, ordonne Robin à voix basse. J'ai rempli ma mission auprès de toi. Je ne suis pas de ton monde. Je m'en vais, ma décision est irrévocable.

   Il contourne le bel animal et passe le seuil. La pouliche veut le suivre et attrape un pan du manteau avec ses dents. Robin lui arrache brusquement, sans lui faire de mal mais fermement.

   - Retourne vers ta mère, dit-il en la chassant et il tire la grille entre eux.

   

Puis il se détourne résolument et s'enfonce dans le noir en direction du couloir qu'il sait tout proche. Il ignore que, derrière lui, tous les êtres qu'il abandonne le suivent des yeux, meurtris par son impulsion brutale et définitive.

   Très vite, Robin se retrouve dans le non espace intermédiaire. Il demande d'arriver là où il doit aller.

  Il débarque en pleine guerre. Il voulait soigner, l'occasion lui en était donnée. Il allait pouvoir exercer sa vocation car celle-ci ne pouvait s'appliquer qu'auprès de gens malades, blessés, mourants. C'était une grande et honorable capacité mais sa justification était la peine, la douleur, la souffrance, la maladie, la violence.

   Sans se soucier de lui-même, il pratique son art. Il est satisfait d'accomplir son oeuvre et se sait efficace. Sur un champ de bataille il trouve un homme d'un âge avancé, un militaire de haut rang. Il parvient à le sortir du carnage et lui prodigue ses soins quelques jours durant. Il a recours à toute sa science : choisit des herbes, fabrique des potions, impose les mains. Les compagnons du blessé sont sceptiques quant aux méthodes employées et certains craignent qu'elles ne soient diaboliques. Gravement atteint et amoindri par son âge, l'homme succombe malgré les efforts du guérisseur. Robin est accusé de sorcellerie. Ses mérites auraient dû être reconnus au moins par les hommes qu'il a guéris. Peu d'entre eux sont reconnaissant, admettent lui être redevable et acceptent de témoigner en sa faveur. Ils redoutent de s'opposer à l'obscurantisme.

   Robin est jeté en cellule. Il échappe miraculeusement à la mort sur un bûcher. On l'oublie dans sa geôle parmi des prisonniers de guerre. Lui qui avait voulu échapper à ce qu'il croyait être une prison dorée, qui avait douté de l'amour et de la récompense, se retrouve enfermé injustement dans un cachot sordide avec des ennemis qui le haïssent. Plus question d'apaiser ni de secourir. Aucun autre détenu ne lui accorde sa confiance. Sa réputation l'a suivi jusqu'ici. Il leur fait peur et personne n'ose l'attaquer. Même dans ce réduit qui astreint à la promiscuité, l'ex-pèlerin est irrémédiablement seul.

   Par l'étroite meurtrière, qui renouvelle insuffisamment l'air et la lumière, Robin voit un paysage de plaine immense à l'horizon brumeux. Cette vue du haut d'une tour lui paraît familière. Peut-être parce qu'elle est la seule qui soit regardable dans cet univers immonde. Quand la porte s'ouvre c'est pour sortir un mort ou propulser à l'intérieur un ou plusieurs prisonniers. Robin ne veut pas songer à s'apitoyer sur son sort. Il se sait entièrement responsable de ce qui lui arrive et ne veut pas demander d'aide. Combien de temps dure l'incarcération ? Il n'en a aucune idée. Il n'a jamais fait d'entailles dans la pierre pour décompter les journées. Il pourrait revendiquer l'ancienneté sans pouvoir l'évaluer ni en jours ni en mois.

 

   Un matin, le loquet de la porte est poussé. Les détenus connaissent par cœur ce bruit qui résonne comme un glas dans leur désespoir. Le battant reste immobile et, après plusieurs minutes sans réaction, cloués par la léthargie de l'enfermement, un homme se décide à résoudre cette énigme. Il tire le lourd vantail et fait quelques pas hors de la cellule sans difficultés. Voyant cela, ses quelques compagnons d'infortune se précipitent à sa suite selon leur état physique. Robin sort en dernier. Il est pourtant le plus vaillant pour s'être ressourcé journellement par auto-magnétisme.

  Sa libération a un goût amer puisque c'est la trahison de ses compatriotes qui l'a condamné. Il ne se mêle pas aux autres par peur de représailles et s'éclipse de son côté. Il constate l'abandon de la tour et suppose de la part d'un des geôliers, un sursaut de pitié envers les prisonniers avant son départ. La cause en est peut-être la fin de la guerre ou son déplacement vers d'autres régions.

   Ceci ne préoccupe plus Robin. Il n'éprouve pas de haine mais une rancœur douloureuse vis-à-vis de l'humanité barbare. Il ne trouve pas de nourriture dans la salle de garde, seulement une jarre qui contient encore de l'eau. Enfin, boire autre chose que le liquide saumâtre qui leur était distribué avec parcimonie ! Il plonge une écuelle dans la jarre et boit avidement le liquide frais. Lorsqu'il éloigne le récipient de son visage, l'homme qu'il voit dans le reflet de l'eau résiduelle, ressemble à son père. C'est un homme vieilli prématurément, aux cheveux blanchis. Cette vision lui rappelle une soirée lointaine passée dans l'auberge des pèlerins. Le début du voyage.

   Robin sait qu'il n'a plus de retour en arrière possible. Filwellyn l'avait prévenu que le passage ne pouvait se rouvrir une deuxième fois. Il comprend enfin que sa soi-disant vocation n'était que dictée par le doute et la peur d'accéder à un état qui le dépassait.            Renoncer à la félicité n'était pas un exploit ni un sacerdoce mais un sacrifice inutile par manque de foi. Aller aussi loin pour renoncer était une dérobade inconsidérée. Avait-il péché par orgueil, imaginant que son pouvoir de guérison le plaçait à un niveau supérieur ? Comment avait-il pu se croire aussi indispensable ? Les Maîtres, par Merlin, lui avaient offert un cadeau qu'il avait décliné.

   Avait-il mesuré les conséquences de son incroyable ingratitude ?

  Absorbé par ses réflexions, Robin manque de prudence. Il aurait dû profiter de cette opportunité miraculeuse pour s'enfuir. Il marche dans la campagne à découvert, inconscient du danger à parcourir ainsi un pays dévasté par la guerre. Il franchit un pont, quand plusieurs sifflements déchirent l'air autour de lui jusqu'à ce qu'une douleur terrible dans le dos le fasse trébucher. La flèche l'a transpercé d'un coup mortel. Il bascule dans la rivière, les sens anesthésiés, comprenant que cette fois il passe la porte vers l'au-delà. Dans un ultime effort de conscience il invoque Merlin.
  "Maître, pardonne-moi pour mon manque de confiance et accorde-moi la grâce d'une nouvelle chance."

 

  La miséricorde des dieux ne ressemble en rien à celle des hommes. Elle est inconditionnelle.

 Robin s'était infligé lui-même le châtiment en se mettant volontairement en danger. Constamment il avait bénéficié de l'aide divine et il l'avait repoussée. Rien ni personne ne l'avait condamné à abréger sa vie. Son choix était de tout reprendre à zéro, de repartir dans une nouvelle spirale. Il ne réalisait pas que cette vie n'avait pas complètement été inutile.

   Que d'immenses progrès il avait accomplis ! Que de talents acquis ! Que de liens tissés ! Que d'exploits réalisés !

   Robin a été un héros, un homme extraordinaire.  Alors pour permettre à cet être de ne plus tomber dans le piège du doute, toutes les entités de l'univers sont prêtes pour l'aider, lors de son retour, à parvenir  jusqu'au bout de sa quête.

 

ICI CE N'EST PAS UNE FIN

CE N'EST QU'UNE ÉTAPE SUR LE CHEMIN

 

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