ONZIÈME ÉPISODE

 

   De l'autre côté, un arc fleuri délimite l'accès du couloir. Jasmin et chèvrefeuille entremêlés accueillent les voyageurs d'un bouquet délicieusement odorant. Une grille, délicatement ouvragée, s'ouvre sans grincer sous la légère pression de Filwellyn. L'elfe fait passer les licornes devant lui et s'engage dans l'allée gazonnée bordée de rosiers aux coloris et aux parfums savamment panachés. Robin ne peut s'empêcher de détailler la grille avant d'entrer. Elle est formée d'entrelacs de lierre en métal, d'arabesques et de lettres inconnues. En entrant, le jeune homme entend un doux murmure dans une langue chantante qui semble lui souhaiter la bienvenue.

   Le parc dans lequel ils pénètrent est paradisiaque. Au départ, des étendues d'herbes folles parsemées de fleurs des champs explosent à leur passage d'envol de papillons et autres créatures ailées. L'une d'elles vient curieusement l'examiner sous le nez. C'est un être à l'aspect humain, délicat, aux ailes moirées d'insecte. Pfittt ! Il est reparti en un battement de cils.

   Puis des pelouses épaisses impeccablement tondues sont ponctuées de sculptures végétales, des topiaires représentant des animaux fantastiques : des dragons, des licornes, des pégases, des griffons... tout un bestiaire de légende glorifié par les sécateurs d'un jardinier artiste. Des liserons et des volubilis grimpent à l'assaut des arbustes taillés. Ce n'est pas un jardinier mais une multitude qui s'activent. La petite flamme de leurs bonnets anime  partout le lieu de feux follets.

   - Comme Florial serait heureux de voir cela ! soupire Robin avec nostalgie à l'évocation de son ami.

   Les pelouses s'étalent loin jusqu'à l'orée de forêts entretenues où Robin distingue des ombres qui passent. Vaguement inquiet, il se demande si ce sont les créatures qui ont servi de modèle. Il presse un peu le pas pour rester proche de l'elfe qui avance en sifflotant un air guilleret. Des oiseaux l'accompagnent de leur chant, trilles et sifflets, reprenant la chanson en canon. Certains d'entre eux sillonnent le ciel d'azur. Le pèlerin n'a jamais vu de tels plumages aux couleurs vives, bouquets de fleurs exubérantes projetés dans l'espace.

Le jardin maintenant est délimité en parcelles cloisonnées par des bordures basses de buis. Robin en apprécie l'odeur puissante libérée par une coupe récente. Elles dessinent un tapis aux motifs faussement symétriques qui convergent vers le centre pour s'articuler en labyrinthe. Les îlots ainsi organisés, tous différents, recèlent des assemblages de fleurs et de plantes, de légumes, d'arbustes fleuris et de statues de marbre blanc. Elles représentent des divinités exquises, gracieuses, pour l'instant immobiles, qui suivent le petit groupe de leurs yeux d'agate. Des jets d'eau surprise jaillissent par moments, agrémentant les massifs de vapeur, gouttelettes, tourniquets, rideaux, geysers... Des pergolas aux architectures audacieuses ponctuent le jardin, abritant des cachettes idéales pour la méditation, les confidences, l'amour selon l'humeur de leurs utilisateurs.

   Robin, perdu dans de douces divagations, regarde la terre tapissée à présent de gravier blanc cristallin qui accrochait les rayons solaires. Fasciné par ce chatoiement, il fixe le sol soudain interrompu par un bassin. Là, dans cet espace aquatique où s'épanouissent des nénuphars et des iris, traversé par des grenouilles et des libellules, un scintillement prend naissance. Des particules tournoient et se regroupent pour piéger dans une image mouvante, la silhouette éphémère d'une femme. Relevant aussitôt la tête pour voir à qui appartient ce reflet superbe, le jeune homme n'en voit pas la source mais une somptueuse maison ceinte de colonnades et coiffée de coupoles.

   - Que c'est beau ! s'écrie Robin, tandis qu'une meute de chiens de différentes races viennent les accueillir en agitant leur fouet avec des aboiements joyeux.

   Fil et les licornes s'avancent sur un étroit passage de marbre qui franchit le bassin à fleur d'eau. La pouliche déploie un peu ses ailes pour garder l'équilibre. Robin les suit, regardant dans toutes les directions, pour apercevoir où se trouve la femme entrevue.

   - Ah ! Voilà donc cette petite merveille, s'exclame une voix provenant de leur gauche.

   Plusieurs êtres arrivent à leur rencontre, un elfe, des lutins, gnomes, sylphes... Toute une compagnie qui vient admirer la créature hybride qui apeurée se réfugie derrière sa mère. Celle-ci rassure la petite et la fait passer devant elle pour qu'on puisse la voir.

   - Bel animal ! apprécie une elfe à l'allure noble.

   Certains lutins sont grimpés en riant sur le dos et les gnomes inspectent les pattes, le poil et, vérifient que la pouliche est en bonne santé. Les sylphes volettent autour, l'un d'entre eux se pose sur le front pour vérifier que la corne est bien là. Elle recule en agitant la tête et les ailes, agacée de tant d'attention et effrayée par le nombre d'individus qui papillonnent autour d'elle.

   - Laissez-la ! les gronde l'elfe. Ne l'effrayez pas. Filwellyn va l'emmener dans le pré, il faut qu'elle s'habitue progressivement.

   - Elle est en pleine forme, dit un gnome après son examen.

   - C'est grâce à Robin, assure l'elfe sans regarder l'intéressé.

   - Il leur a sauvé la vie, renchérit Filwellyn.

   - La licorne a su le trouver, ajoute une femme gnome.

   - C'est un guérisseur, précise le gnome qui s'est inquiété de la santé de l'animal.

   - Il a le sceau de Merlin, révèle un lutin.

   - Et puis, Brindille l'accompagne, fait observer un deuxième lutin.

   - La mère aussi va bien malgré les difficultés de l'enfantement, commente le gnome qui s'y connaît.

   - Malgré sa solidité exceptionnelle, elle aurait besoin de repos, conseille la femme-gnome.

   - Il faudrait présenter la petite à son père, considère un des lutins.

   - Ce soir il sera là, lui répond l'autre lutin.

   - Nous irons au devant de lui, propose un sylphe.

   - Il connaît déjà la nouvelle, objecte un lutin.

   - Tout le monde est au courant, coupe l'elfe. Emmène-les maintenant, Fil.

   Celui-ci s'exécute remorquant dans leur sillage les chiens qui gambadent autour des deux licornes.

   - Robin a bien travaillé, reprend le gnome. Florial a été un bon professeur.

   - Il a ses propres qualités, rajoute la femme gnome.

   - Merlin sait qui il choisit, épilogue l'elfe.

   - Ohé ! intervient Robin. Je suis là.

   - Nous le voyons bien, riposte aussitôt un lutin.

   - Pardon ! s'excuse l'elfe. Nous avons tellement l'habitude d'évoluer au milieu des humains sans qu'ils nous voient, que nous ne nous adressons pas eux. Bienvenu Robin et merci de ton travail.

   - Ce n'est pas un travail. Je suis là pour ça, affirme le jeune homme. Par contre, tout le monde semble me connaître ici. Comment ça se fait ?

   - C'est ainsi que ça se passe chez nous.

   - Chez vous ! Ne suis-je plus dans mon monde ?

  - Tu es dans un espace intermédiaire. Je pense que tu as plusieurs choses à savoir à présent que tu es là. Suis-moi ! Et vous, retournez à vos occupations, commande l'elfe aux autres créatures.

Celles-ci se dispersent rapidement, elles n'obéissent pas à un ordre, elles savent ce qu'elles ont à faire.

   - Dis donc, Brindille, tu ne participes pas beaucoup, s'étonne le pèlerin en emboîtant le pas à l'elfe.

  - Je te laisse prendre contact. Tu peux me demander des explications, seulement ici, je ne possède pas toutes les informations. Je ne suis pas le mieux placé pour te renseigner. Vous devez faire connaissance d'un côté comme de l'autre.

   - Alors Robin, interroge l'elfe. Comment te sens-tu ici ?

   - Très bien, affirme le jeune homme.

   - Pas de nausées, de vertiges, de flottements ?

   - Pas du tout, assure-t-il.

   - Tu ne te sens pas décalé ou fluctuant ?

   - Mais non ! réfute-t-il, sentant une légère inquiétude s'insinuer.

   - Pas de bourdonnements d'oreille, de cœur qui bat la chamade ?

   - Pourquoi ces questions ? finit-il par dire.

   - Parfait ! Tu es bien constitué pour rester ici.

   - Parce que je dois rester ? Combien de temps ?

   - Ça, c'est toi qui le sais.

   - Mais je ne sais rien, réplique Robin décontenancé.

   L'elfe s'arrête et regarde le pèlerin de la tête aux pieds comme s'il le découvrait.

   - Merlin ne t'a rien dit ?

   - Que je devais rencontrer quelqu'un, se souvient-il.

   - Bien ! C'est l'essentiel, termine l'elfe en reprenant sa marche vers la maison.

   - C'est tout ce que tu as à me dire ? insiste Robin.

   - Moi ? Oui ! Entre donc, le convie l'elfe en le précédant.

   Ils arrivent dans un hall immense qui se prolonge, de part et d'autre, par des galeries. Un escalier imposant s'élève en deux volées de marches partant des deux côtés de la pièce. Elles se rejoignent sur un palier en surplomb qui étend son arche vers l'avant, projetant vers l'intérieur de la pièce, un balcon. Sous cette architecture, un passage mène vers une cour ouverte vers le ciel. Le sol du hall est pavé de dalles de marbre noir, gris et blanc dont le calepinage dessine un effet de trompe-l'œil qui donne l'impression d'être constitué de creux et de reliefs. Tous les éléments architecturaux suivent des courbes et des spirales inspirées fortement par les arbres et la végétation. Ce style influera largement ce que l'on appellera plus tard l'Art Nouveau. Ses créateurs ont-ils faits des incursions dans ce lieu ? L'ont-ils vu en rêve ? Ils n'en ont peut-être pas reproduit toute l'époustouflante virtuosité mais ils ont capté l'esprit de cette stylisation ornementale de la nature.

   Robin détaille tout et se tord le cou, le regard constamment attiré vers un endroit puis un autre, découvrant un motif, contemplant une sculpture, admirant un effet.

   Dans les montées d'escalier et en bas, les murs de pierres blanches sont recouverts de fresques sculptées en haut-relief et ronde-bosse. Elles racontent l'histoire du petit peuple, des elfes, des fées. Et, sous l'œil ébahi du pèlerin, elles s'animent doucement et répètent inlassablement les mêmes scènes.

   Sur un côté, des chiens viennent d'abord dans une course interminable. Ils allongent la foulée et grimpent, précédant un char semblable au calice des fleurs. Il est tiré par deux licornes ailées dont les crinières flottent, soulevées par la vitesse. Dans le char, une fée d'une grâce extrême sème à la volée une pluie d'étoiles d'or sur les plantes qui poussent et les fleurs qui s'épanouissent. Parmi elles des gnomes et des elfes en liesse la saluent au passage.

   Robin est ébloui par l'averse étoilée dont les myriades de particules s'envolent et étincellent.

   De l'autre côté, une cascade qui a pris naissance à l'étage, dévale le long de l'escalier, franchie par des ponts audacieux et élégants, survolée par des oiseaux, des sylphes, et des fées minuscules, bordée de végétation luxuriante. Dans ses flots, poissons, nixes et ondins plongent et nagent dans d'exubérantes figures. En bas, elle se termine dans un bassin d'où jaillissent des jets d'eau puissants aux gouttelettes d'or. Sur le rebord est assise une fée d'une grâce infinie. Elle chante avec les oiseaux, entourée de toute une population élémentale.

   Le pèlerin est captivé par cette splendeur magique. La lumière qui pénètre par la voûte en dôme, une immense verrière en vitrail, dispense des couleurs vivantes qui ruissellent sur les reliefs et posent sur le sol des gerbes éclatantes. Passant sous le balcon, le jeune homme continue sa visite tout en s'abreuvant du nectar divin de la beauté. L'elfe a disparu et Robin apprécie d'être seul pour se laisser aller à ses émotions et contenter ses sens.

   Dans la cour carrée qui succède au passage, un bassin décoré de mosaïque constitue un curieux instrument de musique. Le jeu de l'eau est dirigé par des canalisations dans des cuves qui résonnent. Des gouttes rebondissent sur des matériaux qui vibrent ou qui renvoie des sonorités diverses, pures. Des jets font tinter des éléments mobiles. Tout est bien orchestré, réglé, organisé pour dispenser des mélodies étranges et harmoniques, renouvelées lorsque vient la pluie.

  Autour de cet atrium, circulent des galeries ouvertes en arcade. L'architecture est entièrement sculptée de plantes grimpantes et, l'édifice semble façonné par un jardin pétrifié peuplé d'oiseaux, de créatures ailées et d'insectes.

   Robin est attiré par une terrasse située face à l'entrée et surtout par le paysage qu'elle domine. Dans une vallée aux parois vertigineuses, un fleuve étroit et sinueux coule vers la mer dont l'horizon se perd dans l'éclat du soleil. Le spectacle est grandiose et le jeune homme doit s'appuyer sur la balustrade pour conserver l'équilibre, enivré par ce qu'il voit et par la qualité de l'air qu'il respire. À flanc de versant, des constructions élégantes, kiosques, gloriettes et pergolas parsèment la végétation exotique. En haut du sommet le plus élevé, un temple sublime de finesse et de sobriété élance vers le ciel sa silencieuse prière.

    "Le parfait voyageur ne sait où il va ; le parfait contemplateur ignore ce qu'il a devant les yeux."  1.

   Robin sursaute, la voix retentit en lui, l'ébranle comme le battant fait sonner une cloche. Il se tourne vers l'être qui vient de parler et se fige aussitôt. Il ne sait plus si ce qui a bousculé son âme est la citation, la voix qui la prononcée ou la créature qui se tient devant lui.

   Une femme divine, une fée le regarde. Son apparence est palpitante pareille au cœur qui bat, puissante et vaporeuse, présente et impalpable.

 

   - Qui es-tu ? ne sait que prononcer Robin subjugué.

   - Je suis Yzériel.

 - Une fée... murmure-t-il pour lui-même en la regardant avec des sentiments mêlés d'admiration et de surprise. Une fée, se répète-t-il.

   C'est une apparition. Cette entité féminine, d'une grâce suprahumaine, possède des traits d'une finesse et d'une grâce dessinés par la beauté à l'état pur. La beauté qui provient de son essence, celle qui reflète le visage invisible de la divinité, celle qui naît d'une étincelle solaire, celle qui en est son expression archétypale. Le bleu transparent de ses yeux, puisé dans une source claire, attire dans des espaces illimités les âmes en quête d'idéal. La flamme de ses cheveux attise le désir ardent des corps épris de transcendance. Son corps métamorphique s'ébauche dans les rêves. Le vêtement qui l'enchâsse, tel l'iris qui commence à éclore, déploie ses voiles mauves dans un frisson d'aurore. Ses charmes sont ceux que tout cœur amoureux décèle et espère, de l'exquise humaine à la troublante magicienne.

   Malgré l'étrangeté de ses aventures, l'homme n'a pas encore atteint ce paroxysmique mélange de songe et de réel, d'ailleurs et de présent. La fée se laisse contempler tout en observant Robin par les émanations subtiles de son enveloppe aurique. Il voit l'apparence et elle voit l'essence.

   - Est-ce toi que je devais rencontrer ? s'enquiert le pèlerin dont la voix devient rauque de gravité.

    - C'est bien moi, acquiesce-t-elle simplement.

    - Tu as influé sur ma destinée.

    - Ce n'est pas moi qui décide et qui détermine.

    - Qu'attend-on de moi ?

   - Tu as accompli ta mission et tu es là pour en recevoir la récompense. Tu as permis à la licorne ailée de naître.

    - Tu veux dire que tout ce que j'ai vécu m'a mené jusqu'à elle.

  - Exactement. Tu as été pressenti mais toi seul a su prendre la bonne direction pour parvenir à l'endroit et à l'instant précis.

   - J'ignorais ce but.

   - Tu as suivi ton inspiration.

   - Je n'arrive pas à être persuadé d'avoir été maître de mon destin.

   - Et pourtant, c'est bien ainsi, affirme-t-elle.

   - Les êtres que j'ai rencontrés m'ont tous canalisé, réplique-t-il ne voulant pas croire en lui.

   - On peut dire qu'ils t'ont aiguillé sans te contraindre.

   - Pourquoi m'a-t-on choisi ?

   - C'est toi-même qui t'es proposé. Tu en avais les capacités et la volonté.

   - Pourquoi le petit peuple ou les mages n'ont pas agi eux-mêmes ?

   - La licorne ailée appartient au monde de la féerie et, en même temps, elle doit vivre une incarnation tangible pour que les humains méditent sur son authenticité et sa puissance symbolique.

   - Florial m'a cependant rapporté qu'un être a scellé mon destin.

  - Scellé, c'est bien le terme. Apposé son sceau, son empreinte, sa signature. Il t'a assuré de sa protection car il a mis sa confiance en toi. Il t'a procuré le laissez-passer qui te confère la légitimité de tes actes pour œuvrer en son nom.

   - Serait-ce Merlin ? comprend Robin dont la conscience franchit un degré supplémentaire dans son ascension.

   - Tu l'as compris toi-même pèlerin, confirme Yzériel avec un sourire.

   - Je n'ai pas reconnu mon maître tout de suite, regrette-t-il. Comment cela peut-il se faire ?

   - Il s'est masqué en partie pour ne pas perturber ta route mais lorsque tu as fait le détour par son tombeau, dans une intention inconsciente de piété, il a voulu te donner un signe de sa reconnaissance.

   - Mon Maître ! prononce Robin tout en mettant dans ces deux mots la force de son amour déférent et de son allégeance. Puisses-tu briller au firmament des dieux dans le bonheur éternel, toi dont la robe étoilée revendique l'appartenance !

   La fée regarde cet homme dont l'âme vibre au diapason de la noblesse de cœur et d'idée. Elle se teinte d'un dégradé de rose au bleu en passant par les nuances du violet et se piquette d'étincelles d'or à l'image de Merlin.

   - Tu as mérité de séjourner dans ce lieu béni, dit-elle. Filwellyn sera ton guide.

   - Et toi ? interroge Robin.

   - Je suis toujours là. Pour l'instant je vais voir les licornes. Reste ici, lui intime-t-elle alors qu'il fait mine de la suivre. L'elfe va te rejoindre.

   Elle s'éloigne en laissant flotter derrière elle un parfum de fleur persistant. Robin la suit du regard ballotté entre les répercussions du message qu'elle était chargée de lui transmettre et l'attirance fulgurante qui a pris naissance.

   - Ne voit pas en elle que la femme, conseille Brindille.

   - Je ne sais pas encore si c'est la femme ou la fée qui me trouble le plus, énonce-t-il.

   - Et que penses-tu de ce qu'elle t'a expliqué ? fait le lutin pour le ramener à de plus graves considérations.

 

1. Lie-Tzu. IVème siècle avant J.C.